La ventilation auto-asservie ou servo-ventilation est une ventilation à 2 niveaux de pression particulière. Comme la BIPAP décrite précédemment, elle délivre 2 pressions différentes : une pression expiratoire fixe et une pression inspiratoire. La particularité de ce mode ventilactoire est liée au fait que les niveaux de pression inspiratoires varient selon la ventilation du patient : la pression inspiratoire baisse lorsque le patient hyperventile et augmente lorsque le patient hypoventile. |
La principale indication de la ventilation auto-asservie est le SAS central avec Respiration de Cheynes Stockes dans l’insuffisance cardiaque. Dans le cas de l’insuffisance cardiaque, 1 patient sur 2 présente un SAS central. Il s’agit d’arrêts respiratoires spontanés sans efforts thoraco-abdominaux, accompagnés parfois d’une respiration cyclique croissante décroissante appelée Respiration de Cheynes Stokes (voir schéma ci-dessous). Dans ce cas particulier, la ventilation auto-asservie est plus appropriée que la PPC ou la BIPAP. Elle permet d’améliorer les performances cardiaques (la fraction d’éjection ventriculaire), la tolérance à l’effort et la qualité de sommeil. |
Il est indispensable d’initier ce traitement sous contrôle médical afin de vérifier qu’il est bien supporté, que la tension artérielle est stable et que les réglages de pression sont efficaces. Il arrive parfois que la ventilation auto-asservie soit proposée en deuxième intention chez des patients présentant un Syndrome d’Apnées du Sommeil associant apnées centrales, obstructives et mixtes. |