Pour affirmer qu’il existe des apnées pendant le sommeil, préciser leur nature (obstructive ou centrale), déterminer la gravité du trouble et ses conséquences sur la qualité du sommeil (nombre de micro-éveils par heure et pourcentage des différents stades du sommeil : léger, profond, paradoxal), l’examen de référence est la polysomnographie.

Il s’agit d’un examen indolore réalisé au cours d’une nuit d’hospitalisation en laboratoire de sommeil (photos ci-dessous) ou à domicile avec des appareils ambulatoires.
Une quinzaine de capteurs sont posés et reliés à un boîtier qui va enregistrer différents paramètres au cours de la nuit :
Un capteur de respiration au niveau du nez et de la bouche.
Un capteur de ronflements, le plus souvent, un microphone collé sur le cou.
Un capteur de mouvements du thorax et de l’abdomen (bandes fixées autour du thorax et de l’abdomen).
Un électrocardiogramme.
Un capteur de saturation en oxygène au bout du doigt (oxymètre).
Plusieurs électrodes d’électroencéphalogramme (sur le cuir chevelu), de détection des mouvements des yeux (autour des yeux) et de détection de la contraction musculaire (fixées au niveau du menton).
Différentes anomalies peuvent être enregistrées :
Les apnées
Les hypopnées
Les ronflements
Les désaturations en oxygène (baisse du taux d’oxygène)
Les micro-éveils
En fonction du nombre de ces anomalies (rapportées au temps de sommeil), un traitement pourra alors être proposé.

D’autres examens complémentaires sont souvent demandés, notamment un examen ORL : on vérifie que la respiration n’est pas gênée d’un point de vue morphologique (nez, palais, amygdales), ainsi qu’un examen du souffle (EFR) et des gaz du sang.
Le deuxième moyen de diagnostic très fréquemment utilisé est la polygraphie, réalisée avec les mêmes capteurs, mais sans électroencéphalogramme.

L’intérêt : moins de capteurs, donc examen possible à domicile.

L’inconvénient : l’examen est moins précis, et ne permet pas de détecter d’autres pathologies du sommeil comme la narcolepsie par exemple.

Donc, si un patient est très fatigué durant la journée, mais que la polygraphie ne détecte que très peu d’apnées, il est recommandé de faire une polysomnographie pour obtenir un diagnostic plus complet.
 
Polygraphie