La PPC (Pression Positive Continue), encore appelée CPAP, est un appareil dont le moteur électrique fabrique de l’air comprimé envoyé par un tuyau jusqu’à un masque appliqué sur le nez ou sur le nez et la bouche.

Le courant d’air ainsi produit de façon continue ouvre les « voies aériennes supérieures », c'est-à-dire le passage entre le nez et la trachée, pour permettre à l’air de circuler. Une légère surpression d’air sur le voile du palais, la langue, les amygdales, et les faces latérales de la gorge, empêche les apnées de façon très efficace.
Quand elle est constante ou fixe, la pression, dont le niveau est fixé par votre médecin (entre 8 et 12 cm d’eau en général), va être la même pendant toute la nuit. Pour améliorer le confort, il est de règle d’avoir une pression initiale faible aux alentours de 4 cm d’eau au départ avec une rampe de montée progressive pendant environ 15 à 30 minutes lors de la phase d’endormissement. Chaque fois que vous vous réveillez, il faut arrêter la PPC et la redémarrer avec la rampe qui est activée automatiquement.

Quand elle est autopilotée, la pression varie entre un niveau minimum et un niveau maximum définis par votre médecin avec le même but de maintenir l’ouverture du passage de l’air entre le nez et la trachée à un niveau de pression dont le réglage est automatisé par un système informatique très performant. La machine est donc capable d'adapter la pression d'air selon les besoins du patient, d’enregistrer les variations de débit, les ronflements, les apnées, etc. et de les corriger.

Les machines récentes offrent un meilleur confort avec des systèmes « d’aide respiratoire » avec une variation de la pression positive continue, soit au cours de l’expiration (mode C flex), soit lors de l’inspiration et de l’expiration (mode A flex).

Quoi qu’il en soit, ce traitement ne peut marcher que si la CPAP est utilisée durant le sommeil, chaque nuit, durant 3 à 4 heures au minimum.
Au cours d’une même nuit, le niveau de pression de la machine peut varier en fonction de la position des sujets (la pression doit être plus forte quand le patient dort sur le dos) ou du stade de sommeil (sommeil léger, profond ou paradoxal - celui des rêves).

Parfois, une augmentation de la pression peut être nécessaire dans certaines circonstances telles qu’une prise d’alcool ou de somnifères avant le coucher, une obstruction nasale, etc...

Ailleurs, une réduction de l’œdème des parois du pharynx, du voile du palais après quelques semaines de traitement peut s’accompagner d’une diminution du niveau de pression efficace requise.

De ce fait, les limites de variations pourront être réglées plus ou moins étroitement de part et d’autre d’un niveau de pression positive efficace déterminée conventionnellement avant tout traitement. L’algorithme informatique utilisé pour piloter les variations de pression au cours de la nuit n’est pas le même d’un appareil à l’autre.

Certains appareils autorisent des variations de pression à partir de la vitesse de la turbine de l’appareil, d’autres en fonction des vibrations acoustiques liées aux ronflements. Pour certaines machines, il existe un capteur de pression sur le circuit respiratoire. D’autres fonctionnent en repérant les limites respiratoires de débit à l’aide d’une reconstruction de la courbe de débit respiratoire, ou à l’aide d’un système fondé sur le principe des oscillations forcées.
La PPC en mode autopiloté est utilisée pour les premières nuits de traitement pour enregistrer les pressions nécessaires à la correction de la majorité des apnées, soit la pression au 90ème ou au 95ème percentile, c'est-à-dire la pression moyenne nécessaire pour supprimer 90 à 95 % des apnées. On appelle ça la titration. Dans les cas les plus courants, elle se fait à domicile.

Dans certains cas, notamment quand la désaturation en oxygène est importante sur la polygraphie ou la polysomnographie ventilatoire, il est préférable de faire cette titration au cours d’une brève hospitalisation avec mesure de la saturation en oxygène, ou mieux une polygraphie sous machine, pour avoir une idée précise et précoce du résultat du traitement.

Ensuite, soit le médecin souhaite vous appliquer une pression fixe et il la choisit au niveau ou légèrement au dessus de la pression au 90ème percentile, soit il préfère garder une autopilotée et il réduit l’échelle de pression entre la minimale et la maximale.


Exemple

La pression au 90ème percentile déterminée lors de la nuit ou des premières nuits sous autopilotée, réglée très large entre 6 et 15 cm d’eau est de 8,5. Dans ce cas,soit le médecin choisit ultérieurement une CPAP à pression fixe à 9, soit une autopilotée entre 6 et 10.